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L' histoire vraie d' un branleur...

11 juin 2007

Part 8 (3)

Nico termine son année un peu patraque, une étrange mélancolie le rattrapant lentement...


Chapitre 3 - Seagull...


"Hé Nico, j'ai acheté une dreamcast et crois moi cette console c'est - de - la - bombe - qui - éclate - ta - face."

Cet enthousiasme, c'est Benji et il est aussi malicieux que peut l'être un autre Benji, en dessin animé à une heure de grande écoute.

"Ah bon ? Bon ben ok je devrais ptêt essayer mais à part Soulbaslesburnes, je vois pas trop les jeux qui pourraient m'intéresser...
_ T'es fou ? Tu te documentes pas toi, ça se voit. Il va y avoir le online dessus, tu te rends compte : DU ONLINE !"

La seule expérience de Nico en online se résumait a la vision de pervers essayant de s'exciter sur un vieux minitel.

"Ah euh...Si tu le dit...Bah bientôt la fin de l'année, je verrais avec mes sous ce que je peut faire...
_ ça a pas l'air d'aller toi...
_ Va savoir, j'ai beau chercher, j'arrive pas a trouver de ptits boulots autres que dans des fabriques de pâtes pour l'été.
_ Mouais ça a pas l'air d'être ça qui au fond te chagrine.
_ Chais pas, j'ai l'impression que je passe à côté de quelque chose dans ma vie, que je rate ma vie.
_ Fais pas attention a Francis, il va rater encore plus sa vie que nous c'te gland."

De l'autre côté de la classe, Francis essaye d'emprunter une gomme a Benoît, lequel argue qu'il en a besoin pour finir son chef d'oeuvre, en fait une bête copie de Magritte sur format A3. Bonjour l'inspiration...

"Au fait Nico, je crée un mini magasine nommé Pierkiroul. ça te dit d'en être ?
_ Ouais, trop ! Et comment ça va être ? Gratuit, payant ?
_ Petit de taille mais grand de renommée. Et gratuit direct dans les casiers pour nos "abonnés".
_ Benji t'es trop, quoi.
_ Je sais, je sais."

Benji sourit, ses dents brillent dans les couloirs.

pierkirouuuuule

Francis étant un quotidien des plus énervants, en plus de journées fatiguantes, Nico s'évade entre cours, entre vie, en grattant frénétiquement son carnet a dessin. Des bricoles expérimentales, une bédé parodique de cette émission de télé-réalité qui passe sur la 6 (à croire que décidement des gens lisent dans son cerveau depuis son enfance !) et surtout des filles peu vêtues, souvent dotées d'airbags volumineux dont parfois on peut se demander si elles arrivent à marcher les pauvres. Et Nico ne connait même pas Murakami encore à cet époque. Il serait troublé d'y voir un lointain confrère pas plus obsédé que lui...

Mais surtout Nico ne s'explique pas comment il fait pour passer à côté des filles...Sans doute son côté autiste-dans-sa-bulle que lui ont procuré ses cahiers ? Il faut dire qu'il a aussi bien du mal a parler a ces êtres étranges sans que des pensées ou des idées ne l'assaillent. Récemment il a avoué a une bretonne de sa classe avoir été touché par sa gentillesse et bla, bla, bla et pour se prendre un coup de foudre trop rapidement et surtout en bout de fil, un rateau. (ce qui est logique au fond : d'abord on est foudroyé puis après on ressent la douleur !)

Dépité, il est rentré ce jour là bien plus tôt, 2 cours qui sautent mais aucune envie de traîner tel le cinéphile moyen dans les bas quartiers baignés de ténèbres et lumières des salles obscures de la capitale.

Et dans le bus après la gare il s'aperçoit tardivement de la présence de Tania. Elle ne l'a pas remarqué pense-t-il mais il s'aperçoit après coup que si et qu'elle fait tout pour ne pas le regarder. Trop tard, elle a bien vu aussi qu'il était là, à un mètre. Après un court silence où les regards se croisent encore vainement dans le bus, il ouvre la parole, presque gêné.

"Salut, je ne t'avais pas vue (tu parles !)... Tu rentres du lycée aussi ?
_ Ouais j'ai fini ma journée et demain j'ai pas cours en plus.
_ Veinarde (Bon, ça veut ptêt signifier quelque chose ça, allez. Essaye, merde)...
_ Et toi demain, tu termines tard ?"

La conversation prend un tour trop monotone et Nico se paralyse lentement. D'un côté ses pensées rugissent en lui d'arrêter de tout laisser passer, d'un autre côté il se sent trop gêné et timide, il n'a pas vraiment envie de se voir opposer un second refus dans la même journée...Même pour la fille qu'au fond, oui, il aime vraiment, il en est maintenant sûr. Comment expliquer sinon qu'il pense souvent a elle et se remémore les meilleurs instants du collège, bien plus qu'avec des potes ? Il commence a rougir et tout en parlant, regarde le paysage, fait mine de détourner la tête une fois sur deux.

" Bof non, moi mes horaires a Paris...(Mais elle s'en fout, elle sait que tu as toujours son numéro et elle a toujours le tien. Pourquoi ne propose tu pas d'aller la voir ce week end au lieu d'encore sortir sur la capitale ?)... Je termine à des heures pas possibles tu sais et mes cours, parfois bof ça me plaît et parfois non. Je sais même pas ce que je vais faire après... (Arrête de te plaindre, si tu ne réussis pas a la convaincre t'es foutu, tu passes sans doute à côté de l'amour de ta vie, on rate pas une seconde chance comme ça, couillon !)...Quand aux gens de la classe, bof aussi, enfin pas tous (Elle n'en a rien a faire de ta vie, ce qu'elle veut c'est toi ! Mais une seconde je déraille, pourquoi elle voudrait d'un mec comme toi avec un physique de tortue a lunettes ? T'es nul mon vieux, tu te fais des idées pas possibles là. Arrête de rêver, abrège et rentre chez toi, c'est tout ce que tu mérite.)."

La conversation s'arrête comme ça, floutée, dans le vent, déjà morte avant d'être née. L'instant d'après, Tania sort du bus pour aller chez elle et Nico reste dans la vague. Il a envie de chialer. Il sait qu'il a laissé passer LA fille qu'il l'aime à force de se torturer la tête.

Et il veut pas plus réfléchir à la vie ou a sa vie. Pour lui c'est l'impasse totale, il n'y a plus d'avenir.

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11 juin 2007

Part 8 (2)

Où Nico de retour au pays, en première de lycée technique de dessin s'aperçoit que la vie c'est pas facile du tout...


Chapitre 2 - Zoolook and Ethnicologie

 

Mr Troupier releva ses lunettes tombantes qui se perdaient dans son abondante barbe blanche et se passa la langue sur les lèvres.

" Mon cher Nicolas, vos croquis de New York...C'est pas bien fameux... Regardez ces traits...Des buildings ?
_ Oui, l'empire State Building.
_ Ah parce qu'ils sont jumeaux donc...C'est normal que l'un soit largement plus petit que l'autre ?
_ Euh..."

Sur le croquis, un rectangle nain cotoîe une asperge carrée qui semble toucher le ciel. C'est simple, on dirait plus des briques de Lego et Duplo mises côte à côte.

" Vous avez encore d'autres croquis dans le genre à me montrer ?"

En fait Nico en a plein en stock et n'arrive pas a expliquer qu'a chaque sirène dans la ville, la clim et le manque de sommeil n'aidèrent pas plus que le décalage horaire pour essayer de pondre un truc fameux. Reste les photos dont les 3/4 des pellicules figurent un essai plutôt abstrait de photographiage de dos de baleines émergeant tant bien que mal dans la baie du St Laurent à Québec. En fait c'est limite le fiasco total puisque transporté par la magie des lieux, le pauvre adolescent en a totalement oublié toute objectivité un tant soit peu artistique.

Mr Troupier soupire : "Vous êtes meilleur sur les natures mortes...Surtout les croquis de plâts de pâtes."

La récréation se termine là et Nico range ses croquis un peu dépîté. Il lui semble qu'en l'espace d'un été le monde a changé. Bien sûr c'est toujours la même classe mais les choses ne sont plus ce qu'elles sont vraiment dans l'espace physique et moral des voyages et transgressions de places en places, salles en salles, pays en pays. Guy a été renvoyé de la classe pour cause "d'incompatibilité", ce qui ne l'as nullement gêné. Au dernières nouvelles, il aurait été vu dans un mc Do en train d'essayer de jongler avec un mc Bacon et deux portions de potatoes. Loïc s'est réorienté en section cartographie de l'établissement ce qui est un comble au yeux de Nico : Comment un mec qui perd les boules des souris de micro en essayant de les ouvrir en bibliothèque peut il aider à la création d'une carte IGN ? Si ça se trouve, il serait capable de situer Paris a 50 km de Clermont-Ferrand c'est bien ça le pire-express sans faire non plus trop de mousse. Jessy a arrêté les cours, c'est dommage, elle avait une espèce de charme touchant. Nico s'était souvent demandé si elle sortait brièvement avec Francis et si celui-là ne l'avait pas largué au bout de quelques mois sans donner d'explications et depuis plus de nouvelles. Le mystère restait entier.

Francis... Comment l'appréhender ? C'est sûr, Nico ne l'aime pas trop, trop d'arrogance dans ce jeune homme qui parle d'un obscur passé de jeunesse athlétique médaillée avant de tout arrêter pour se consacrer pleinement aux études. Un mec qui largue une nana comme une vieille chaussette sans aucun remords et n'hésite pas a fouiller dans la trousse des autres élèves en maugréant juste "t'as une gomme ? Ouais super, merci." sans même que le pauvre détroussé ait pu l'ouvrir une seconde. Le prototype parfait du parasite qu'on a pas envie et qu'on ne veut pas vraiment remettre a sa place au prix de se faire casser la gueule. Pourtant Francis veut sympathiser et pourquoi pas, se dit Nico pour se rassurer.

Oui, peut-être qu'au fond ce Francis n'est pas un mauvais bougre et l'idéal cet après-midi c'est d'aller chez lui discuter et manger un morceau puisqu'il le propose volontiers. De toutes façons quand une journée est composée de 2,3 cours seulement et que les profs font tous grève, il faut saisir l'occasion plutôt que de rester cloîtrés avec Mathiews toute la journée au rayon BDs et mangas de la Cnaf la plus proche; et voilà nos deux compadres dans le train direction la moche charmante petite ville de banlieue de Goussainville. Dans le wagon, Francis parle sport, muscle, athlétisme, médailles et Nico ne l'écoute qu'a moitié, un peu gonflé d'entendre une énième variation Nietzschienne du surhomme qui ne diffère que peu des fameux J.O d'Atlanta de 96 sur fond du hit Loser de Beck. Quand Francis parle musique, hard rock et métal, Nico rouvre une oreille mais Francis ne rabâche que deux trois choses et son amour du stairway to heaven de Led Zeppelin qu'il se propose d'interpréter lui-même avec sa guitare tel le poète estudiantin moderne à la voix de fausset ne l'interessent guère. A cet époque, il vient de découvrir simultanément le punk des années 70 tout en embrayant sur Joy Division, Jeff Buckley et les musiques expérimentales des soirées trances et des étudiants essayant toujours de reprendre un répertoire limité a America, Led Zep ou les Eagles, au bout d'un moment ça le gonfle légèrement. Surtout quand c'est toujours les mêmes morceaux.

Dans cet état d'esprit la visite est brève et Nico se cloisonne pendant les 3 heures chez Francis loin, très loin dans son esprit. Francis ne parle que de lui-même et comme Nico ne le connaît pas plus que ça, il semble au plus pressé d'en finir avec ce jeune pédant qui lui explique que si il a pas son bac il pourra toujours aller chez les CRS ou la gendarmerie. Il semble avoir ça dans le sang puisqu'au moment de repartir, il frappe son chiot avec sa godasse.

La pauvre bête allait renifler le nouveau venu possédant une odeur de chat sur lui et Nico commençant a lui caresser la tête n'avait pas remarqué Francis qui levait rapidement sa Nike en lançant un "T'es un chien de garde, tu reste là bas !"

Dans le train du retour, Nico se dit qu'un homme qui frappe un chien n'aime pas les bêtes et par conséquent l'humanité elle-même.

Va falloir rester éloigné de cet espèce de salopard parasite à l'avenir....

8 janvier 2007

Part 8 (1)

Notre frêle héros poursuit son adolescence lycéenne à Paris. Il va bientôt rentrer en première sous l'oeil fier de ses parents, lesquels décident d'emmener toute la famille en grande vacances de l'autre côté de l'Atlantique...


Edounet citant Robin Williams et sa bande : "Blame Canada !"



Chapitre 1 - Ruth is stronger than Richard...


Une masse nuageuse laiteuse couvrait tout le hublot, ce qui emmerdait bien Nico. A quoi sert de voyager à New York si l'on ne peut voir les immenses grattes-ciels, ponts de liaison entre terre et ciel ? Heuresement peu de temps après l'atterrissage à l'aéroport J.F.Kennedy et que la famille prit un de ces fameux yellow cabs, l'émerveillement fut de mise jusqu'a plus soif. La grosse pomme était un perpétuel cinémascope qu'on aurait placé verticalement et il n'était pas étonnant que Nico marche la plupart du temps sur les trottoirs, la tête relevée, regardant on ne sait où quand il ne prodiguait pas des conseils cinéphiles inutiles :

"Là tu vois maman, c'est le parc qu'on voit dans "Maman j'ai encore raté l'avion" avec Macollique Culkeeen.
_ Mais comment tu sais ça ?
_ Ben...Parce que j'ai vu le film.
_ C'était pas un navet ?
_ Heu je sais pas, j'avais bien aimé à l'époque."

New-York est une ville multiraciale et ethnique à souhait et Nico le soir essayait de s'endormir en comptant toutes les nationalités qu'il pouvait y avoir pour couvrir le bruit de la ventilation dans la chambre ainsi que presque toutes les 10 minutes, les incessantes sirènes, pompiers ou flics. Parfois il butait sur un habitant du Boutan, petit pays reculé situé quelque part entre la Chine et le Tibet et il se demandait si il fallait compter un nombre entier ou une demi portion. Est ce que les habitants auraient appréciés ? Pas sûr, ce sont tout sauf des Boutan-trains...

Cette pluralité ethnique se ressentait à chaque fois que l'on entrait dans un restorant, qu'on prenait le métro ou que l'on marchait parmi la foule. A un moment donné, ils passèrent derrière de petites barrières jaunes devant le studio MTV de New York et un agent dit à ces parents de ne pas rester là, ce qu'ils n'avaient pas vraiment l'intention de faire. Pourquoi ces barrières plastiques jaunes et toute cette foule ? Une quelconque rock star devait sûrement passer par là.
Nico en profita pour sourire à la foule, persuadé qu'on l'acclamait, les New-Yorkais ne devant pas souvent voir de français.

"Merci les gars, merci, moi aussi je vous aime.
_ Bon arrête ton égo et viens, on a encore le Guggenheim et l'ONU a visiter.
_ Rooh j'arrive, j'arrive...Si on plus déconner."

La petite famille n'apprit que le soir à la télé qu'ils étaient passés devant un bâtiment où roucoulait pépère la musicienne chanteuse de soupe Britney Spleears qui hésitait entre une carrière de musicienne country où sa vie serait réglée entre spleen mélodramatique de solitude de cambrousse et traite des vaches ou la variétoche-pour-dormir qu'écoutaient des amis de Nico, qu'on appelait R'n'b. Une abréviation que Nico et son frère Thomas n'avaient jamais pu expliquer. Ce ne pouvait en aucun cas être Rythm and Blues puisqu'il n'y avait dans ce genre de musique ni rythme, ni blues. Peut-être était ce Rubber national Bravery ? Oui, mais là ça ne voulait plus dire grand chose.

Le mystère ne fut pas plus résolu sur les hauteurs de l'empire state building que quand la famille embarqua quelques jours après pour le Canada, pays des ragondins, gardes rouges chevauchant des cerfs et des ours drogués et excréments mous. Du Canada, Nico garde justement le souvenir de sandwiches délicieux à Subway, sorte de Mc Do à sandwiches simili bio-où-l'on-te-fait-ton-sandwiches-devant-tes-yeux-zébahis et de moments désagrables sur les trônes canadiens, revers de la médaille du goux succulent des sandwiches. Il y eut aussi une période Tacos avec un plat fameux a base de chips et chester fondu que la famille prenait très souvent, un peu comme tous ces gens qui vont dans un restorant marocain uniquement pour manger des Kebabs alors qu'il existe d'autres plats au menus.

"Oui mais les Kebabs, c'est bon hein. Et puis les Loukoums qui fondent dans le palais, raaaah...."

Bref, le Canada, fut vite expédié. Blame Canada.

Direction Québec et ses francophones traduisant systématiquement les mots de langue saxonne : ils furent donc hébergés par une gentille famille, contente de recevoir les t'z'cousins français. Dans la chambre, un gros crucifix trônait au dessus du lit des enfants, la bible était disponible en de nombreux exemplaires dans les commodes adjacentes au lit et au salon dormait un raton-laveur. Les chaises de la cuisine sont rudimentaires et les soirées se résument à compter qui aura le plus de piqûres de moustiques.
Nico à l'oreille de son frangin adorablement détesté :

"Attends, on a remonté le temps ? C'est limite chez les Amishs qu'on est tombés.
_ Ben non tu vois, les Amishs ont pas de télé ni de BMW."

C'est là que leur plus grand malheur, ils tombent tous en émoi devant le fameux peanut-butter que l'on ne retrouve pas en France à tel point que quand ils passeront à Montréal puis Québec, ils en achèteront des pots d' 1 kilo avec l'espoir fébrile de pouvoir passer la douane sans encombre et feront le bonheur de leur cholestérol....


20 juin 2006

Ptit Benoît (10)

newptitbenoitetouaiiiis
© Nouilles

20 juin 2006

Ptit Benoît (9)

Courage encore ce Ptit Benoît et un autre et je met la suite du récit. Encore quelques jours à attendre...

newptitbenoitforthefans
© Nouilles

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13 juin 2006

Ptit Benoît (8)

suppostwoux

13 juin 2006

Ptit Benoît (7)

suppoouane
© Nouilles

11 juin 2006

Ptit Benoît (6)

saturdaybenoit
© Nouilles

11 juin 2006

Ptit Benoît (5)

ptitbenoicinq
© Nouilles

11 juin 2006

Ptit Benoît (4)

Pour vous faire patienter encore, la suite des aventures du Ptit Benoît. Toutes mes confuses' msieurs dames...

ptitbenoiquatr
© Nouilles

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