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L' histoire vraie d' un branleur...
8 janvier 2007

Part 8 (1)

Notre frêle héros poursuit son adolescence lycéenne à Paris. Il va bientôt rentrer en première sous l'oeil fier de ses parents, lesquels décident d'emmener toute la famille en grande vacances de l'autre côté de l'Atlantique...


Edounet citant Robin Williams et sa bande : "Blame Canada !"



Chapitre 1 - Ruth is stronger than Richard...


Une masse nuageuse laiteuse couvrait tout le hublot, ce qui emmerdait bien Nico. A quoi sert de voyager à New York si l'on ne peut voir les immenses grattes-ciels, ponts de liaison entre terre et ciel ? Heuresement peu de temps après l'atterrissage à l'aéroport J.F.Kennedy et que la famille prit un de ces fameux yellow cabs, l'émerveillement fut de mise jusqu'a plus soif. La grosse pomme était un perpétuel cinémascope qu'on aurait placé verticalement et il n'était pas étonnant que Nico marche la plupart du temps sur les trottoirs, la tête relevée, regardant on ne sait où quand il ne prodiguait pas des conseils cinéphiles inutiles :

"Là tu vois maman, c'est le parc qu'on voit dans "Maman j'ai encore raté l'avion" avec Macollique Culkeeen.
_ Mais comment tu sais ça ?
_ Ben...Parce que j'ai vu le film.
_ C'était pas un navet ?
_ Heu je sais pas, j'avais bien aimé à l'époque."

New-York est une ville multiraciale et ethnique à souhait et Nico le soir essayait de s'endormir en comptant toutes les nationalités qu'il pouvait y avoir pour couvrir le bruit de la ventilation dans la chambre ainsi que presque toutes les 10 minutes, les incessantes sirènes, pompiers ou flics. Parfois il butait sur un habitant du Boutan, petit pays reculé situé quelque part entre la Chine et le Tibet et il se demandait si il fallait compter un nombre entier ou une demi portion. Est ce que les habitants auraient appréciés ? Pas sûr, ce sont tout sauf des Boutan-trains...

Cette pluralité ethnique se ressentait à chaque fois que l'on entrait dans un restorant, qu'on prenait le métro ou que l'on marchait parmi la foule. A un moment donné, ils passèrent derrière de petites barrières jaunes devant le studio MTV de New York et un agent dit à ces parents de ne pas rester là, ce qu'ils n'avaient pas vraiment l'intention de faire. Pourquoi ces barrières plastiques jaunes et toute cette foule ? Une quelconque rock star devait sûrement passer par là.
Nico en profita pour sourire à la foule, persuadé qu'on l'acclamait, les New-Yorkais ne devant pas souvent voir de français.

"Merci les gars, merci, moi aussi je vous aime.
_ Bon arrête ton égo et viens, on a encore le Guggenheim et l'ONU a visiter.
_ Rooh j'arrive, j'arrive...Si on plus déconner."

La petite famille n'apprit que le soir à la télé qu'ils étaient passés devant un bâtiment où roucoulait pépère la musicienne chanteuse de soupe Britney Spleears qui hésitait entre une carrière de musicienne country où sa vie serait réglée entre spleen mélodramatique de solitude de cambrousse et traite des vaches ou la variétoche-pour-dormir qu'écoutaient des amis de Nico, qu'on appelait R'n'b. Une abréviation que Nico et son frère Thomas n'avaient jamais pu expliquer. Ce ne pouvait en aucun cas être Rythm and Blues puisqu'il n'y avait dans ce genre de musique ni rythme, ni blues. Peut-être était ce Rubber national Bravery ? Oui, mais là ça ne voulait plus dire grand chose.

Le mystère ne fut pas plus résolu sur les hauteurs de l'empire state building que quand la famille embarqua quelques jours après pour le Canada, pays des ragondins, gardes rouges chevauchant des cerfs et des ours drogués et excréments mous. Du Canada, Nico garde justement le souvenir de sandwiches délicieux à Subway, sorte de Mc Do à sandwiches simili bio-où-l'on-te-fait-ton-sandwiches-devant-tes-yeux-zébahis et de moments désagrables sur les trônes canadiens, revers de la médaille du goux succulent des sandwiches. Il y eut aussi une période Tacos avec un plat fameux a base de chips et chester fondu que la famille prenait très souvent, un peu comme tous ces gens qui vont dans un restorant marocain uniquement pour manger des Kebabs alors qu'il existe d'autres plats au menus.

"Oui mais les Kebabs, c'est bon hein. Et puis les Loukoums qui fondent dans le palais, raaaah...."

Bref, le Canada, fut vite expédié. Blame Canada.

Direction Québec et ses francophones traduisant systématiquement les mots de langue saxonne : ils furent donc hébergés par une gentille famille, contente de recevoir les t'z'cousins français. Dans la chambre, un gros crucifix trônait au dessus du lit des enfants, la bible était disponible en de nombreux exemplaires dans les commodes adjacentes au lit et au salon dormait un raton-laveur. Les chaises de la cuisine sont rudimentaires et les soirées se résument à compter qui aura le plus de piqûres de moustiques.
Nico à l'oreille de son frangin adorablement détesté :

"Attends, on a remonté le temps ? C'est limite chez les Amishs qu'on est tombés.
_ Ben non tu vois, les Amishs ont pas de télé ni de BMW."

C'est là que leur plus grand malheur, ils tombent tous en émoi devant le fameux peanut-butter que l'on ne retrouve pas en France à tel point que quand ils passeront à Montréal puis Québec, ils en achèteront des pots d' 1 kilo avec l'espoir fébrile de pouvoir passer la douane sans encombre et feront le bonheur de leur cholestérol....


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